Dans le contexte climatique d’un réchauffement accéléré, nous ne pouvons admettre que l’Etat, la préfecture, Rennes Métropole et la Ville de Rennes aient validé l’artificialisation de
3,5ha d’excellente terre nourricière et poumon de régulation écologique local sur notre territoire rennais au bénéfice de terrains d’entraînement de football.
En effet, tout s’accélère plus vite que prévu alors qu’une immense quantité de chaleur est emmagasinée par les océans et qu’ El Niño va accentuer l’effet de réchauffement.
Les prévisions des scientifiques modifient régulièrement les échéances du réchauffement climatique initialement imaginées à +1,5° pour 2050 et +3° en 2100 avec des températures
de surface du globe déjà en route vers une hausse moyenne de +2 degrés à court terme. Il y a désormais 66% de chances que la moyenne annuelle franchisse le seuil de 1,5°C
pendant au moins une année entière d’ici à 2027, a prédit l’Organisation Météorologique Mondiale.
Solidaire avec les citoyen.ne.s, collectifs, élu.e.s et associations qui luttent localement, nous l’affirmons aussi : c’est de nature et de fraîcheur que nous avons toutes et tous besoin, pas
de bulldozers et de goudron à la Prévalaye !
Les élu.e.s qui ont fermé les yeux, comme l’ensemble des citoyen.nes, devraient se référer à l’intérêt commun et général, à la santé publique, aux générations futures, à la biodiversité,
avant de valider de tels projets dans de tels lieux. Certain.e.s d’entre eux/elles ont été à nos côtés contre le projet Bridor à Liffré, aussi, dans ce projet de même nature écocidaire… Ils/elles ont le droit d’être saisi.e.s par le doute suite à l’aspect contradictoire de leur décision.
Parce que nous sommes toutes et tous tributaires des choix contre nature déjà pris, chaque remise en cause constitue un gain et surtout une démarche utile à tout le monde ici et
ailleurs.
Le Parti de Gauche demande l’arrêt immédiat des travaux de terrassement en cours et appelle à se mobiliser pour préserver ces 3,5 hectares de bonnes terres et pour les
(re)planter.
Désimperméabiliser les sols, et non l’inverse, doit être une priorité d’urgence face à la responsabilité historique qui nous incombe à toutes et tous.
Nous exigeons qu’un audit citoyen puisse établir avec précision l’impact écologique de ces nouvelles installations, dans une zone humide, agricole et de biodiversité, à la lumière
des dernières études scientifiques alarmistes.