A l’initiative de l’AFPS, l’UJFP, la LDH, le NPA, Révolution Permanente et le Parti de Gauche, le rassemblement prévu à 15h00 place de la République à Rennes est donc interdit par la préfectured’Ille-et-Vilaine et sont également interdits, le rassemblement prévu par le Mouvement de la Paix et celui de la FSE.
Il semble que la préfecture satisfait les menaces du ministre de l’intérieur, qui rivalise de propos et d’amalgames abjects, en concurrence avec l’extrême-droite, ne tenant pas compte de l’avis du Conseil d’Etat qui rejette l’interdiction systématique des manifestations pro-palestiniennes.
Pour la préfecture d’Ille-et-Vilaine, manifester pour l’arrêt des bombardements, la libération d’un peuple subissant un appartheid, manifester pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, demander que cessent les massacres, demander un cessez-le-feu et refuser la vengeance aveugle d’un gouvernement d’extrême-droite, exiger le respect des résolutions de l’ONU, susciterait un risque à l’ordre public.
Quel ordre public ?
La colère contre les atrocités et injustices commises en Palestine depuis 1948, contre ses habitants historiques, ne cessera qu’à partir du moment où l’occupation et la colonisation cesseront.
Manifester en soutien et solidarité à un peuple menacé d’épuration ethnique, subissant des crimes de guerre, humilié et violenté depuis des décennies par un état colonial paraît donc aujourd’hui en France impossible puisque l’idéologie extrémiste semble prévaloir à la tête de l’état plutôt que les valeurs d’humanisme et des Droits de l’Homme.