Les drames récents, dans les quartiers de Maurepas, Bourg L’Evêque et à Pacé, sur fond de guerre de territoires, liés au narcotrafic ne sont pas specifiques à Rennes. Ils résultent d’une extension du marché des drogues sous prohibition. Le tout nourri par une précarité galopante et un mal être social, exacerbés par des décisions politiques inadaptées.
Le Parti de Gauche d’Ille-et-Vilaine dénonce l’inaction de l’Etat face aux narcotrafics. Nous apportons notre soutien à la population bretillienne, et en particulier à celle des quartiers populaires de Rennes et sa Métropole, victime d’insécurité et de violences au quotidien, comme à la majorité municipale rennaise qui doit faire face aux conséquences de 7 ans du laisser faire macroniste et la mauvaise foi de la droite.
Face à cette insécurité, certains voudraient armer la police municipale. Une pure folie ! Les agents municipaux sont, avant tout, agents de proximité et de maintien de la concorde sociale ! Ils n’y gagneraient rien pour leur sécurité, ni pour la nôtre ! Leurs uniformes portent déjà confusion avec ceux de la Police Nationale. Armés, ils ne seraient malheureusement que plus exposés. Le Parti de Gauche d’Ille-et-Vilaine appelle Nathalie Appéré à ne jamais y céder !
Doit-on rappeler que la lutte contre les gangs et les narcotrafics est une affaire régalienne ? Le bilan du passage de Darmanin, comme celui de Castaner, son prédécesseur au Ministère de l’Intérieur est, ici, visible, beaucoup plus prompt à réprimer les mouvements sociaux qu’à mener la lutte nécessaire à la sécurité du quotidien. L’Etat doit agir ! Mettre les moyens ! Car faire stationner temporairement dans des quartiers quelques brigades de CRS ne résoudra rien.
Les réponses doivent être à la hauteur du fléau : corps spécialisé contre les narcotrafics avec des moyens conséquents, dépénalisation pour mettre fin à la prohibition -qui nourrit cette guerre-, police de proximité, accompagnement social, renforcement des moyens de prévention et d’éducation, augmentation des budgets de santé publique et de la prise en charge en psychiatrie, et, bien sûr, lutte contre la précarité.